Finale de la Coupe d'Angleterre : Les principales batailles tactiques entre Crystal Palace et Manchester City
Si l'on en croit les récents affrontements entre Crystal Palace et Manchester City, la 144e finale de la FA Cup promet d'être un spectacle palpitant ce week-end.
Lors de leurs deux confrontations en Premier League cette saison, les deux équipes se sont partagé 11 buts, mettant en évidence les vulnérabilités mutuelles en défense et le flair offensif affiché.
Il est intéressant de noter que Palace a trouvé le chemin des filets à deux reprises lors de cinq de ses six derniers matches contre l'équipe de Pep Guardiola. Pourtant, malgré ce succès offensif, ils n'ont jamais réussi à s'imposer lors de ces rencontres.
Néanmoins, l'équipe d'Oliver Glasner se rend à Wembley en pleine forme et pense avoir ce qu'il faut pour créer la surprise sur la grande scène.
La force de frappe de Palace pourrait être cruciale
Les Eagles ont démontré leur puissance sur les coups de pied arrêtés cette saison, avec 16 buts sur coups de pied arrêtés en Premier League.
Adam Wharton, Eberechi Eze et Will Hughes sont tous trois à l'origine de ballons de grande qualité dans la zone dangereuse.
Sur ces 16 buts, 11 ont été marqués sur corner. Palace a également marqué sur quatre coups francs et même sur une longue remise en jeu, ce qui témoigne de la polyvalence de sa stratégie sur les coups de pied arrêtés.
Guardiola ne se fera pas d'illusions sur cette menace. Son équipe a déjà concédé des corners lors des deux matches de championnat contre Palace cette année.
A Selhurst Park, Maxence Lacroix s'est élevé au-dessus de tout le monde dans la zone des six mètres pour marquer de la tête sur un coup de tête de Hughes. Lors du match retour, c'est Wharton qui s'est chargé d'ouvrir le score et Chris Richards a marqué de la tête.
Le positionnement de Jean-Philippe Mateta devant Ederson s'est avéré problématique, le gardien étant manifestement distrait, tandis que les défenseurs de City semblaient impuissants face à l'irruption de Richards.
Lacroix, en particulier, est une présence aérienne dominante. Le défenseur central a tenté huit fois de tirer des coups de pied arrêtés cette saison, soit le meilleur total de la ligue.
Seul Virgil van Dijk (Liverpool) (19) a tenté plus de coups de tête que Lacroix (17). Premier League défenseurs.
Bien que Manchester City soit généralement fiable pour défendre les coups de pied arrêtés, les difficultés qu'il a rencontrées face au Palais de Glasner mettent en évidence un problème spécifique. Chaque fois que les Eagles s'apprêtent à délivrer un corner ou un coup franc, la défense de Manchester City est en état d'alerte.
Le plan de Manchester City pour briser le 3-4-2-1 de Palace
Selon le schéma tactique de Glasner, Palace se transforme en 5-4-1 lorsqu'il n'a pas la possession du ballon. Le défi de City sera de faire éclater cette structure compacte pour créer des opportunités offensives.
Le but égalisateur de Rico Lewis lors du match nul 2-2 à Selhurst Park en début de saison est un exemple de l'efficacité de City dans ce domaine.
LES FAITS MARQUANTS Crystal Palace 2-2 Man City | Buts de Haaland, Lewis, Munoz et Lacroix
En plaçant Matheus Nunes au large de la ligne de touche, City a sorti le latéral droit de Palace, Daniel Munoz, de sa position. L'espace ainsi créé entre lui et le défenseur central droit est devenu la zone ciblée par City.
Dans un premier temps, la défense de Palace semblait solide face au milieu de terrain de City. Cependant, le mouvement intelligent de Kevin De Bruyne sur Mateta lui a permis de recevoir une passe en angle, qu'il a rapidement relayée à Bernardo Silva.
C'est à ce moment-là que Trevor Chalobah, le défenseur central de Palace, a été contraint de sortir pour s'opposer à Silva, mais il l'a fait trop tard. Ismaila Sarr n'ayant pas suivi la course de Lewis, le jeune milieu de terrain s'est engouffré dans l'espace et a converti le ballon à bout portant.
C'est précisément ce type de jeu intelligent que City tentera de reproduire à Wembley.
Face à une formation 3-4-2-1, les équipes exploitent souvent les espaces derrière les deux milieux centraux ou les canaux entre les latéraux et les défenseurs centraux.
En mouvement constant, les hommes de Guardiola chercheront à créer des surcharges et à exploiter les décalages de position pour prendre l'avantage.
Le danger d'Eze et Munoz sur les flancs
Eberechi Eze et Daniel Munoz sont en pleine forme et ont tous deux joué un rôle déterminant dans la victoire 2-0 contre Tottenham Hotspur le week-end dernier.
Munoz s'est imposé comme le défenseur le plus créatif de la Premier League cette saison, avec quatre buts et cinq passes décisives depuis l'aile droite. Il a également trouvé le chemin des filets à deux reprises en Coupe d'Angleterre.
Tyrick Mitchell, qui évolue sur le flanc opposé, se classe également parmi les cinq premiers pour les occasions de jeu créées par les défenseurs, ce qui permet à Palace d'offrir une largeur d'attaque des deux côtés.
Munoz a ouvert le score contre City à Selhurst Park en se jouant astucieusement de Nunes et Lewis pour exploiter un ballon transversal.
Les changements de jeu rapides sont au cœur de la menace de Munoz, et ce schéma figurera sans aucun doute dans le plan d'attaque de Palace à Wembley.
À l'Etihad, Munoz a étiré la ligne de défense de City en restant à l'écart, et son ballon à ras de terre dans la surface a conduit à un but d'Eze refusé pour cause de hors-jeu.
Plus tôt dans le match, Munoz a été à l'origine de l'ouverture du score d'Eze en recevant le ballon sur le flanc et en adressant une passe rapide dans le couloir à Sarr. Sa capacité à faire sortir Lewis et à créer de l'espace derrière est l'une des caractéristiques du jeu offensif de Palace.
Eze, quant à lui, a marqué cinq buts lors de ses quatre dernières apparitions, dont un doublé contre les Spurs le week-end dernier.
Sa finition est mortelle et il continue de se retrouver dans des positions dangereuses pour une équipe de Palace en pleine confiance.
Depuis Noël, Eze a inscrit 10 buts et délivré sept passes décisives pour son club et son pays, soit une moyenne d'un but toutes les 107,7 minutes.
Rien qu'en FA Cup, il a inscrit trois buts et délivré une passe décisive en quatre sorties. Il tentera d'ajouter à son palmarès samedi.
De Bruyne : le joueur que Palace doit garder sous silence
La performance de Kevin De Bruyne en tant que faux neuf lors du match du mois d'avril a été un véritable chef-d'œuvre en matière de jeu offensif.
Il a marqué, fait trois passes décisives (une passe décisive) et tiré six fois, laissant Palace incapable de le contenir.
Ce week-end, il est plus probable qu'il commence dans un rôle de numéro 10, derrière Erling Haaland ou Omar Marmoush.
De Bruyne excelle dans l'occupation des espaces entre le milieu de terrain et la défense de l'équipe adverse, s'infiltrant dans des zones difficiles à surveiller pour les défenseurs centraux et les milieux de terrain défensifs.
À moins que l'un des trois défenseurs de Palace ne s'avance pour le défier, De Bruyne est susceptible de les transpercer avec ses passes décisives habituelles.
Avec le rythme explosif de Haaland, Marmoush, Savinho et Jeremy Doku qui l'entourent, Palace aura beaucoup de mal à empêcher City de se créer des occasions.
Glasner doit s'assurer que son équipe bloque les voies de passage vers De Bruyne et exerce une pression au bon moment pour neutraliser cette menace.
Le palais doit être parfait pour créer la surprise
Si ces matches tactiques ne mettent en lumière que quelques-uns des domaines clés, la finale de la FA Cup promet de multiples couches de stratégie et de batailles individuelles sur le terrain.
Si Palace espère créer la surprise, sa défense devra être quasi parfaite, à l'image de celle de Southampton qui a frustré City le week-end dernier.
Dans le même temps, Palace possède des joueurs comme Eze, Munoz et Mateta, capables d'offrir des moments qui peuvent changer le cours d'un match.
Il faut s'attendre à un match intense et riche en buts entre deux équipes aux styles différents, mais pleines d'ambition.